BIOGRAPHIE

Vit et travaille entre Uzès (30) et Sète (34).

Peintre, plasticien de l’espace et de la couleur,

Conférencier et Théoricien de l’art du XXème siècle,

Professeur émérite dans les Écoles d’Art et d’Architecture (Perpignan, Avignon, Aix-en-Provence, Marseille, Nîmes) et chargé de cours à l’école des Mines d’Alès,

Architecte-paysagiste et Urbaniste de 1980 à 1995,

Représenté à Paris par la Galerie Amélie-Maison d’arts,

Exposé au Salon des Réalités Nouvelles à Paris entre 2010 et 2018.

Fondateur et Président de l’association A.A.T. Arts, Architecture et Territoire en Uzège.

DEMARCHE ARTISTIQUE

Les trois couleurs : bleu, rouge et jaune, sont les principales couleurs que Pascal Fancony utilise depuis les années 2000 (le vert n’est présent que dans certaines séries dites concrètes, depuis 2010).

Il décline ces 3 couleurs selon 2 attitudes :

* d’une part, un point de vue « physicaliste », proposant de multiples variations et formes de « modulations chromatiques » peintes à l’acrylique. Il élabore ses structures dans un esprit d’une systématique concrète, minimaliste, afin de valoriser la justesse des rapports dans les tonalités entre les couleurs. Il propose une expérience purement phénoménologique de « ces jeux de langage de couleurs » pour le regardeur.

* d’autre part, un point de vue « métaphysique », systématisant une utilisation des couleurs d’où émane une expérience transcendantale, contemplative et réflexive pour le regardeur. Ces couleurs « n’habitent pas » des formes, elles déclarent des « espaces en tant que présence ». Elles sont peintes à partir de résines transparentes colorisées. Ce sont des peintures qui reposent sur la recherche d’une expression d’une certaine « lumière intérieure » à la couleur. Les titres des séries parlent d’eux-mêmes : Champs lumineux, Couleurs de l’âme, Couleurs soustractives, Éloge de l’ombre, Éloge de la transparence et de la profondeur. Dans ces séries, il y adjoint parfois des jeux de lumière avec des néons de couleurs.

Cette double démarche est un fait depuis 2010, suite à des échanges avec le philosophe Jean-Pierre Cometti, qui lui a écrit une très belle préface pour sa rétrospective de 2011. Il conduit son œuvre par séries et variations de formats, alternant les expériences concrètes ou plus expressives d’avec des projets tridimensionnels : sculpture, et installation.

Dans tout son travail, il y a toujours un parti de la simplicité ; mais pour le regardeur, il a une expérience plus complexe entre la Couleur et l’Être… une proposition pour sublimer intérieurement la couleur, en faire une puissance autant visuelle que spirituelle.

« LA COULEUR COMME EXPERIENCE, entre ce que nous voyons et ce que nous nous représentons »

Je me suis engagé très jeune dans une peinture détachée de l’objet figuratif pour m’exprimer par le seul moyen des couleurs. Avec la découverte de Sam Francis (années 1970), j’ai poursuivi mes recherches vers l’expression picturale de l’espace par la couleur en soi.

Puis je me suis tourné vers une conception plus « objective », plus « matérielle » des couleurs avec des expérimentations à partir de matériaux non-picturaux et la fabrication d’environnements tridimensionnels, les « Pénétrables[1] », dans lesquels le spectateur est invité à « pénétrer, marcher, jouer ».

Au cours des années 1981-1993, mes recherches se sont portées sur les relations Arts/Sciences, dont l’étude de la psychométrie des couleurs[2], fut essentielle dans mon approche d’une grammaire des couleurs et pour sortir du paradigme : couleur = lumière (cf. l’impressionnisme).

Durant cette période, je me suis engagé dans une entreprise professionnelle d’architecture et de paysage où j’ai développé des outils de lecture et de mesure des couleurs pour la réalisation d’analyses urbaines ou paysagères. Je réalisais des étalonnages, plans de référence et palettes à partir d’observation des traditions patrimoniales[3].

Tout cela m’a conduit à une approche analytique des choses et à regarder les phénomènes dans leur ensemble et non comme des « représentations », lieu fondamental de la subjectivité.

À partir de 1997, je reprends mon travail de peinture avec le projet de peindre-dépeindre la couleur à partir d’une expérience intérieure, en relation avec la lumière solaire : approche autour d’un processus physiologique (rétinien et de rémanence) et d’un retour plus spirituel que j’appréhendais dans une relative insouciance théorique, mais avec l’obsession d’explorer un propos cézannien qui m’était cher :

« La couleur est le lieu de rencontre entre l’œil, le cerveau et l’univers… » 

C’est de cette période que date mon entreprise d’écriture sur les théories et systèmes de la couleur dans l’art, d’où se détacheront trois axes qui, au-delà d’être des paradigmes esthétiques, sont des langages qui participent des distinctions entre les styles, notamment entre les différents courants abstraits du début du XXe siècle (de moins en moins lisibles de nos jours) :

  • La lumière comme matrice des sept couleurs du prisme,
  • La couleur comme lumière de l’esprit, comme sensation énergétique,
  • La couleur comme forme, espace, rythme, variation, infini.

Ces trois axes réfèrent aux systèmes et théories des couleurs : le système physicaliste de Newton, le système métaphysique de Goethe, le système optique d’Albers et Munsell[4].

Dans d’autres écrits, je développe ces systèmes, non dans leur ordre d’apparition historique mais au regard de l’évolution des usages et sens de la couleur dans mon travail depuis 1998.

…/…

Notons que les années 1990-2000 ont été une période de re-découverte des artistes du courant de l’Art Concret-Art Construit ainsi que d’une recherche pour différencier Art Abstrait et Art Concret[5] et décrire le parallélisme entre arts américain et français[6].

Cette phase a eu son influence effective dans mon travail à partir de l’année 2004 (et aujourd’hui encore). L’objectif est de produire un langage pictural fondé sur les principes d’une logique structurale, rigoureuse et simple. Le rythme est établi à partir des lois propres à la grammaire chromatique et/ou aux mathématiques (Suite de Fibonacci, par exemple).

Dans ce cadre, l’Éthique supplante l’Esthétique et consiste à rechercher l’harmonie par les voies de la construction, laquelle naît de la déconstruction (processus voisin d’une certaine architecture contemporaine). C’est autour de protocoles que naissent mes alphabets néo-plastiques[7].

…/…

Aujourd’hui, mes recherches restent engagées dans une double voie : une attention envers la désagrégation de la forme qui se cache derrière l’argument d’une « crise de la représentation »[8] et une volonté ‒ dans mes usages de la couleur ‒ de recourir à des principes constructivistes, logiques, clairs, simples, pour affirmer non seulement les qualités sensibles de la couleur, mais aussi afin d’instruire « l’œuvre-de-l’art » comme outil de connaissance et de langage, dans un souci d’explorer « le lieu universel de la couleur ».

[1] Réalisés en rubans et intitulés Marcher dans la couleur, ils furent installés dans les rues et espaces publics de nombreuses villes, et l’an dernier encore à Vers-Pont-du-Gard.

[2] La psychométrie de la couleur est une science de la perception des couleurs qui définit la couleur par trois critères : la teinte, la luminosité, la saturation, et qui établit un système de mesure de la clarté ou de l’intensité d’une tonalité selon des échelles indicielles de 0 à 12. Elle est très utilisée dans le système numérique des couleurs. Ces études sont à rapprocher des recherches de Joseph Albers.

[3] J’ai ainsi étudié l’évolution de la coloration des feuilles de cerisiers ou des poivrons, études qui me serviront plus tard à peindre les gradations en transparence entre le rouge, le jaune et le vert.

[4] Signalons que le système de Munsell, système d’architecture et de classement des couleurs est construit sur trois axes : tonalité, luminosité, saturation ; ce système rationaliste est autant utile pour la lecture des couleurs que pour leur fabrication. Il fait autorité dans le monde industriel et est utilisé comme code qualitatif par certains scientifiques naturalistes, en particulier les géographes, les « pédologues » ou spécialistes du sol . La plupart des artistes des courants artistiques concrets ou minimalistes américains y réfèrent, directement ou indirectement.

[5] L’Espace d’Art Concret de Mouans–Sartoux (Alpes Maritimes) éclaire ces différences dans les manières de faire les choses, d’appréhender l’espace, la matière, les protocoles et les usages des éléments géométriques.

[6] Carl André, Ad Reinhard, Donald Judd pour les USA, François Morellet, Aurélie Nemours, Vera Molnar, Gottfried Honegger, pour la France.

[7] Production en cours depuis 2015, présentée à Marseille (Galerie J.-F. Meyer), La Seyne-sur-Mer (PLAC)

[8] C’est un de mes sujets de recherche et d’écrits .

EXPOSITIONS DEPUIS 2010

2023

La Couleur comme Expérience, Galerie 4,Barbier, Nîmes.

La Couleur comme Langage et Expérience, Médiathèque d’Uzès.

Eloge de l’Ombre, Temple de Fons-sur-Lussan.

2022

La Couleur de l’Expérience, Mairie de Collias.

Eloge de l’Ombre, Temple d’Arpaillargues.

2021

La couleur de la lumière, Abstractions Utopiques, exposition internationale en France et Lettonie (Rothko Art Center à Daugavpils, Uzès, Sète)

2020

Art concret Post Bauhaus – Galerie de La Serre à l’Arbre blanc, Montpellier.

2019

Cinétique, Exposition Itinérante aux Pays-Bas, Allemagne, Autriche (Stoffen, Vienne, Munich).

Interdiscursive non-objective – Galerie Cieszyn puis Institut des Beaux-Arts de Kielce – Pologne.

RIAC 1, Rencontres Internationales d’Art Construit – Château de Castanet.

RIAC 2 – Ancien Evéché, Uzès.

Mare Nostrum, identités méditerranéennes – Fondation Datris, Paris, à l’Espace Monte Christo, France

Installation dans l’espace public (Pénétrable multicolore et Échelle polychromique) – Festival de Vallaurie.

2018

Cinétique, Exposition Itinérante – Prague (République Tchèque), Budapest (Hongrie), Kranj (Slovénie)

A géométrie variable – Oasys, Paris.

Carrément 5 – Espace Peugeot, Paris.

50 ans de perspective – Musée des Tapisseries, Aix-en-Provence.

Une sculpture – Parc du Château de Bosc, Domazan.

Parcours de l’art, Installations plurielles – Hôtel de Forbin, Avignon.

Commissaire de l’exposition ART CONCRET en Uzège.

Salon des réalités nouvelles – Paris.

2017

Janvier, Genève, Sète, galerie LATELIER

Installation d’une SCULPTURE, « flèche verticale polychrome », Sentier de Sculptures, Altier en Lozère.

Installation du pénétrable bleu, vert, jaune – Château du Bosc.

Echo à la modernité, Hommage à Mondrian – Médiathèque d’Uzès.

Un pénétrable dans la rue, polychromie et cinétisme – Mi-nuit Blanche, Uzès.

Salon des Réalités Nouvelles – Paris.

Expo Cinétiques – Galerie Abstract-projet, Paris

2016

Abstract-Color, Institut d’Alzon, Nîmes.

Commissaire de l’exposition  » ALBEDO : Abstraction et Couleur  » (Aurélie Nemours, Albert Ayme, Antoine de Margerie, James Guitet) – Palais de l’Évêché d’Uzès.

Pianos et Echelles, in Les Partitions musicales des compositeurs du XXème, Médiathèque d’Uzès.

Exposition collective. 70 ans des Réalités Nouvelles – Galerie Abstract-Project, Paris.

Lignes émancipées, Installation in situ – Château du Bosc.

Sculpture en Partage – Fondation DATRIS, Isle sur la Sorgue.

Couleurs en retour,  Office de la Culture de la Mairie de Sisteron.

Juste la couleur, dialogue avec les vitraux d’Aurélie Nemours, organisée par le CG des Alpes de Haute Provence,  Prieuré de SALAGON

Salon des Réalités Nouvelles – Paris

2015

Couleurs ajustées et formes ordinaires – Hôpital Paul Brousse, Paris.

Couleurs-Power, exposition collective (commissaire), Galerie La Salamandre, Nîmes.

Couleurs ajustées et formes simples – La Seyne-sur-Mer, le PLAC.

Sur les murs la couleur ! – Galerie J.-F. Meyer, Marseille.

Salon des Réalités Nouvelles – Paris.

Hommage à Malévitch, dans le cadre du colloque : accrocher l’abstraction ! Galerie Abstract-Project, Paris.

2014

Modulations polychromiques, dialogue avec Paul Cézanne – Atelier de Cézanne, Aix-en-Provence.

Jeux de Couleurs comme jeux de langages – Chapelle du Carmel, Chalon-sur-Saône.

Sculpture du Sud, exposition collective – Villa Datris, Isle-sur-la-Sorgue.

Accrochage collectif – Galerie Agosti, Sète.

Singularités – Hôtel Rochegude, Albi.

Salon des Réalités Nouvelles, Paris

Pékin, Musée des Beaux arts, Sélection R.N.

2013

CG Gard, projet d’été : Construire avec la couleur – Château d’Assas, Le Vigan.

Over the Rainbow, Marseille-Provence – Galerie Gourvennec-Ogor, Marseille

Salon des Réalités Nouvelles, Paris.

Exposition collective Derrière la couleur – Galerie Maubert, Paris.

Rencontres esthétiques entre pratiques et théories de la couleur, Conférence – Musée de Béziers

2012

Marseille, Galerie Jean-François Meyer

L’art contemporain dans le Lot (invité d’honneur) – Cahors

L’art au Paradis : Couleur, art, design, architecture – Marseille.

Salon des Réalités Nouvelles – Paris.

Galerie Une image – Saint-Etienne.

2011

Avril-Juin : Couleurs En-Jeux », Rétrospective 1970-2011 (avril-juin), Musée / Espace Riquet, Béziers (Préface : Jean Pierre Cometti, philosophe L’expérience de la couleur ….)

2010

Espace Don Quichotte, Groupe Promeo – Sète

Le temps du regard (commissariat Jeanne Gatard) – Paris, Villejuif, Hôpital Paul Brousse.

Galerie Parcours de l’Art, Couleurs tressées, couleurs croisées – Avignon.

Pascal FANCONY – Peintre plasticien de la Couleur – fanconypascal@orange.fr – 06 13 17 51 62